Je ne sais pas dire non…et j’aime ça !

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Vous arrive-t-il de conclure que vous avez été probablement naïf, trop gentil, trop généreux ?

« Trop bon, trop c… ». Ça vous parle ?

Parfois je me demande si je suis trop bonne ou juste maladivement naïve…

Pour faire de la psycho de comptoir, je dirais que nous, lestropgentils, nous avons quelque part un espoir profondément ancré d’être aimé en retour ou que nous attendons de l’autre qu’il nous apprécie de la même façon. Nous avons une confiance inconditionnelle dans le genre humain, cette manie de ne chercher que ce qu’il a de bon en lui.

Vous me direz qu’on se plante ? Vous me demanderez à quoi bon continuer à nous pénaliser si rien ne change ?

Mais, alors, de quoi se plaint-elle ? Du vide. Car, malgré tous ses efforts, elle n’obtient jamais ce qui pourrait la combler. Et s’épuise à chercher à l’extérieur d’elle-même ce qu’elle seule pourrait se donner : une valeur intrinsèque.

Easy !

A force de ne pas oser dire « non » par peur des réactions des autres, c’est à nous qu’on finit par faire du tort. Et notre entourage sait que nous ne leur refuserons pas ce « petit service ».

Comme moi, vous avez sans doute reçu une éducation classique. Les bonnes manières vous ont été inculquées de manière stricte.

« Pour être un bon garçon ou une adorable fille, il y a des choses à faire et d’autres à ne pas faire. »

« Pour être bien vu dans la société, il y a des principes à respecter. »

Nous pouvons remercier nos parents de l’éducation et des valeurs qu’ils ont plus au moins pris soins de nous inculquer. Pourtant à vouloir trop bien faire, on finit par mal faire.

Être un gentil garçon ou une gentille fille a pu vous être profitable à un moment de votre vie.

Oui, je pense que mon éducation et mon enfance ont fait de moi quelqu’un de très calme et posé, je ne m’énerve jamais ou très très rarement, je ne manque pas de passions ou de vie, je travaille beaucoup aussi et j’ai des amis à peu près comme tout le monde. Bref, je suis bien vivante !

Mais …Je suis trop gentille ! « On » profite de ma gentillesse mais ce n’est pas pour autant que l’on me voit ou qu’on me prend au sérieux.

Prendre conscience de ces carences est une chose, maintenant, quel est le remède efficace face à la naïveté et la « mauvaise » gentillesse ?

Pour éviter ça, il faut absolument veiller à ne laisser passer aucune injustice dans sa vie et à faire preuve d’un esprit aiguisé de discernement (qui fait partie de la lucidité et de l’intelligence).

La gentillesse qui dit oui à tout et qui ouvre la porte à tout (mal et danger compris) doit être à proscrire.

Quand l’injustice frappe à la porte, il faut absolument filtrer : il faut faire preuve de force de caractère : il vaut mieux être dur, ferme mais juste plutôt qu’être gentil et se faire ronger par l’injustice qui aura des conséquences néfastes parfois importante par la suite.

Lorsque des décisions justes sont prises avec fermeté, les personnes malhonnêtes laissent leur « proie » tranquille car ils savent qu’ils sont en tort et qu’ils ont en face d’eux une personne qui sait se défendre.

A cause de mon excès de gentillesse, j’ai toujours le souci de ne pas froisser l’autre, de pas vexer, de faire plaisir. Etre toujours gentil et serviable en théorie ce n’est pas un souci, mais certaines situations exigent plus de poigne plus de caractère de tempérament, pour s’imposer au travail, par exemple, ou dans une relation. Et c’est là tout mon problème. Quand il faut réagir, j’évite les conflits, même si je bous. C’est souvent une solution de facilité ou d’arrangement surtout pour les gens qui n’aiment pas entrer en conflit ou heurter leur prochain. Cette solution est sournoise et demeure mauvaise.

Il m’est aussi arrivé que je me fasse avoir comme un lapin de 6 jours (expression toute personnelle) alors que je sentais clairement l’arnaque.

Pour pallier ce truc, je n’ai trouvé qu’une solution : je filtre !  Un peu comme le ferait un firewall qui protège le pc des intrusions néfastes. Il faut en faire de même pour sa propre vie, il en va du bien-être de celle-ci.

Je pars maintenant systématiquement du principe que les gens pensent d’abord à eux, à leurs propres intérêts (parfois même au sein de sa famille) avant les miens. Rares sont ceux qui font preuve du contraire.

Il faut parfois être sans pitié face à l’injustice pour imposer ce qui est juste. C’est de la force de caractère qu’il faut développer, car les personnes malhonnêtes « ressentent » et évite d’importuner ce genre de personnes et peur de s’y « piquer ».

Je ne donne plus mon amabilité et ma gentillesse à ceux qui, au fond, ne le méritent pas.

Un jour, une connaissance de boulot, m’a dit : « vous êtes quelqu’un de décision, une femme de caractère, ça se voit ». En fait je crois que je ne suis qu’une façade, aux apparences qui peuvent parfois impressionner, mais qui résonne creux à l’intérieur.

Maintenant c’est à vous ! Vous vous prenez en main : on tend ses mains en avant et on dit STOP ! On fait place à un peu d’estime de soi, un peu d’honneur.

Il faut arrêter d’être gentil par défaut, il faut faire en sorte de l’être par choix ! Alors comment ? Que faire ?

Je ne vais pas vous demander de (re)faire une crise d’adolescence ni de tourner définitivement le dos à vos valeurs morales. Je crois qu’il suffit de respecter deux grands principes :

Être bon avec soi

Faites-vous plaisir ! Pensez à vous sans culpabilité, soyez gentil avec vous-même avant de l’être avec les autres. Reposez-vous, prenez soin de votre corps, offrez-vous un joli cadeau, un livre… Et ne fermez pas la porte à autrui : acceptez qu’il vous donne aussi – un conseil, du temps, peu importe. C’est le lien relationnel qu’il convient de rééquilibrer.

Apprendre à dire « non »

Le jour où je me suis aperçu que je râlais tout le temps, j’ai cessé d’être trop serviable. On pouvait tout me demander : des coups de main au bureau, de l’argent pour les fins de mois, etc. Mais, quand je donnais, je pestais. Contre tous ces ingrats qui ne me rendaient jamais la monnaie de ma pièce. J’ai décidé d’être plus cohérent avec moi-même. Maintenant, je m’interroge : vais-je bougonner dans mon coin si je rends tel service à cette personne ?

Si la réponse est non, je donne et de bon cœur.

Si la réponse est oui, je m’abstiens et je n’hésite pas à formuler plusieurs fois mon refus sans jamais expliquer ou pire justifier. La décision sera la vôtre, vous vous serez respecté. Certaines personnes pourraient être gênées par votre décision, c’est leur problème.

On ne peut pas plaire à tout le monde, tout le temps. Savoir déplaire est même important.

En cherchant à être trop lisse, vous contrariez votre propre nature et n’êtes pas plus respecté par ceux à qui vous cherchez à faire plaisir.

Gardez à l’esprit ce principe pour chacune de vos actions. Vous allez être gentil lorsque vous en aurez envie et que vous le choisirez.

Vous apprécierez davantage et les autres aussi.

Osez dire non, osez vous affirmer, osez défendre votre vision, vos rêves et vos ambitions. Pour vous ils sont réels. Assurez-vous qu’ils sont réalisables en sortant parfois du mode « rêve » vers un mode « analyse » pour enfin passer au mode « action ».

Ok ? On s’y met ? Et avec une bonne bière, c’est encore plus savoureux !

rien a foutre

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