
Je me souviens. La devise est écrite sur toutes les plaques minéralogiques au Québec . C’est donc logique si je me souviens très bien de mon premier passage au Québec et plus particulièrement dans sa capitale, Montréal, c’était l’un de mes tous premiers voyages en solo. ça ne s’oublie pas. Je me rappelle encore très bien de la vue depuis la toute petite chambre de mon hôtel près de Chinatown. J’avais un superbe panorama sur une 4 voies… et pourtant j’étais fasciné par une de mes premières expériences en Amérique du Nord. C’était le début de mon voyage, cette fois c’est le terminus.

Je reviens toujours avec grand bonheur chez nos amis Canadiens. C’est la première fois que je traverse d’ouest en est mais faute de temps j’ai du zapper, entre autre, Québec ville ou Ottawa, honte à moi. Malgré tout, j’ai encore eu l’occasion d’apprécier tous les charmes du Canada même si ils sont plutôt érables, et en tout cas très aimables et accueillants.
Ceci sera donc mon dernier post depuis l’autre côté de l’atlantique et croyez moi poster un mot depuis là bas, ça coûte cher! Pas loin de de 2 euros pour envoyer une carte postale….
Mais je le reconnais je suis quand même bien content d’arriver à cette dernière étape puisqu’étant fâché avec la langue de Shakespeare, retrouver la langue de Molière est une délivrance. Enfin langue de Molière, je dirais plutôt de Céline Dion ou de Garou puisque ce n’est tout de même pas le même français et tant mieux !

Pour mes derniers jours au Québec et comme je connais déjà un peu Montréal, j’ai décidé de faire un peu de magasinage, du shopping si vous préférez mais ici tout est traduit en français, même les enseignes des magasins. J’aime beaucoup la chaîne de magasins Value Village, un magasin d’occasion où on peut trouver de petits trésors. Une fois traversée la frontière entre l’Ontario et la belle province, l’enseigne se transforme automatiquement en Village des valeurs. Mais pour trouver de chouettes souvenirs, le mieux reste encore d’aller faire les puces et il y en a beaucoup à Montréal. Pour y aller et vu la météo pas terrible, je décide de prendre le métro et je vais au kiosque pour acheter ma carte.
« Salut! ça va bien? », non je n’ai pas rencontré un pote dans les couloirs du métro, c’est bien la manière d’accueillir les clients ici, et même si certains peuvent trouver ça un peu familier, ça instaure au contraire un climat plutôt sympa.
– ça va bien merci et toi? euh et vous pardon? Je voudrais acheter une carte Opus s’il vous plait
Non je ne veux pas chiner une carte de métro au Canada mais bien acheter la carte magnétique rechargeable en vigueur dans la capitale du Québec
– ça fera 10 pièces Monsieur
Je compte donc mes sous mais sachant qu’il faut 100 sous pour une pièce, je préfère payer avec un payer de 10 dollars. Car vous l’aurez compris ou pas. 1 dollar = 1 pièce et 1 sou = 1 centime. Peut être pour se débarquer de leurs voisins et du célèbre billet de 1 dollar américain, le dollar canadien est ici une pièce et la seule jaune. C’est Bernadette Chirac qui serait aux anges ici.
Finalement, j’arrive aux puces et je commence à flâner dans les stands. Tout le monde me dit bonjour et parfois plus. Il m’arrive de faire répéter quand l’accent est plus marqué. Ma réplique préférée restera « c’est quoi qu’tu cherches ».
J’ai quand même fini ma journée par une activité typiquement américaine, un match de Baseball. Montréal n’a plus d’équipe professionnelle dans la grande ligue nord américaine mais est très nostalgique de ses Expos, son équipe disparue. Pour compenser, elle accueille chaque année au stade olympique deux matchs de pré saisons de l’équipe voisine de Toronto.

Dans le métro toujours, j’assiste encore à un grand numéro d’humeur québécois. Un père monte dans la rame avec son fils qui lui demande à quel arrêt il faut descendre. L’arrêt est Pie IX en hommage au pape. Mais dans la bouche du père prononcé en anglais, ça donne « Paille 9 ». l’arrêt s’appellerait donc Tarte 9 en français. Je ne crois pas que la trilogie des American Pie soit allé jusqu’à 9… . Se rendant compte de son erreur un petit peu plus tard, il essaie de se rattraper avec une pirouette humoristique. l’arrêt est maintenant Peanuts…Dans le stade ça sentait bon le Maïs éclaté et l’ambiance était à son comble dans cette relique des jeux olympiques de 1976 qui fêtent ses 30 ans cette année.

Mon expérience canadienne touche à sa fin. Mes valises son pleines. J’en ai aussi sous les yeux. Déjà 17 heures d’avions et 30 heures de bus, je m’autorise un taxi pour rejoindre l’aéroport Trudeau. Compris dans le prix, ma dernière expérience québécoise. ça commence par un « on s’en va où? ». Je vous assure, ça surprend sur le coup mais je ne me démonte pas et lui répond l’aéroport. Je suis entre de bonnes mains je n’en doute pas. Quoi que. Quand je vois sa main qui tremble sur le volant, je commence à avoir des doutes. Mais quand je le vois réussir à s’arracher un poil d’oreille tout en conduisant, je suis définitivement rassuré.
Je suis arrivé sain d’esprit et sans sauf conduit à l’aéroport. Présentement, je suis de retour chez moi et j’ai déjà hâte de repartir, enfin quand j’aurais dirigé le décalage horaire…
Merci à ceux qui auront suivi mon voyage par mot interposés et à bientôt!
