Après avoir passé quelques jours dans les rocheuses canadiennes, quand tu arrives à Calgary, tu pleurs… . A Banff, ce sont les montagnes qui dominaient les chalets, ici ce sont les immeubles qui font plusieurs étages de plus que les petites collines environnantes. Et pour te mettre dans l’ambiance d’entrée, le dépôt des bus Greyhound est un grand hangar sans fenêtre où l’air sent bon l’essence et le renfermé. Le temps de sortir de cette endroit en apnée, j’ai déjà épuisé toute la réserve d’air pur emmagasinée dans les rocheuses. Pour tester si mes poumons fonctionnent encore, je monte les 50 marches qui m’emmène au C-Train le métro aérien qui se transforme en tramway en traversant le centre ville. J’aurais préféré l’inverse pour économiser mon souffle mais au lieu de ça je dépense 3,15 dollars canadiens pour rejoindre mon hôtel dans le centre tout ça pour rater la prochaine rame d’un souffle.
C’est un vrai downtown à la Nord américaine avec des gratte ciel tous plus grands les uns que les autres. Le plus grand vivant déjà ses dernières heures de recordman à cause de son collègue en construction juste à côté de lui. Mais autant les downtown de Vancouver ou de Toronto sont vivants et agréables, autant celui de Calgary est triste et froid malgré le beau ciel bleu. La dernière fois que j’avais trouvé un centre ville aussi peu accueillant c’était à Houston au Texas. Ce n’est surement pas un hasard si ces deux villes et leurs états respectifs (l’Alberta pour Calgary) tire leur richesse des énergies. Et à Calgary ils n’en manquent pas pour construire toujours plus de buildings ultra modernes. Il y a des chantiers partout et les quelques bâtiments anciens ne dépassant pas les 3 étages encore debout sont surement la proie de promoteurs immobiliers rêvant de les remplacer par des géants de verres et d’acier. Autre petit clin d’oeil à l’état américain, sur certaines routes il y a des « passages à rouleaux » comme l’annonce les panneaux routiers et la traduction anglais, ce sont les Texas gate, ne me demandez pas pourquoi mais plutot à wikipedia qui vous répondra mieux que moi: https://en.wikipedia.org/wiki/Cattle_grid
La principale et j’ai envie de dire unique attraction du centre de Calgary c’est la Calgary Tower où a brûlé la flamme olympique en 1988 pour les premiers jeux olympiques d’hiver sur le sol canadien. 18 dollars pour monter à l’observatoire qui domine toute la ville et les environs et ce n’est pas cher payé pour pouvoir à nouveau admirer les rocheuses en ligne de fond. Laissez moi sortir, je veux y retourner! J »ai vu une ouverture, j’ai voulu sauté mais ce n’était que le plancher de verre, l’attraction à la mode dans les observatoires des grandes tours dans le monde, sensations garanties, mieux vaut ne pas avoir le vertige.
Je suis allé ensuite respiré un petit peu à l’extérieur du centre ville qui est entouré par quelques collines qui donne un bon point de vue sur la skyline mais qui permettent aussi d’apercevoir les monts enneigées des rocheuses. Pour peu que le soleil brille et qu’un banc soit libre, l’activité mérite sa place dans le top 10 des choses à faire à Calgary!
Vu l’activité dans la journée, surement pas aidé par le week end de Pâques qui doit motiver les gens à rejoindre les montagnes plutôt que de rester ici, les soirées ne sont évidemment pas plus animées… Que faire alors? Eh bien aller encourager l’équipe locale de hockey évidemment, les Flames ! Mais même avec un nom comme ça, ils ont du mal à ranimer la flamme. Il y a presque plus de supporters de Chicago venu passer les fêtes de Pâques et encourager leur équipe que de fans de Calgary. Et vu la mascotte de l’équipe, on peut comprendre que les fans ne se bousculent pas. La mascotte est un chien. Jusque là, j’ai envie de dire pourquoi pas même si je ne vois pas trop le lien avec le nom de l’équipe. Mais celui qui l’a dessiné devrait être jeté en prison à perpétuité pour lui avoir fait la langue pendante ce qui lui donne un air abruti. En fait au premier regard on ne sait même pas trop si c’est une cravate mal attaché ou une langue, bref c’est ridicule; Et ce qui l’est encore plus c’est quand il se met à taper sur son tambourin pour essayer de motiver le public à encourager son équipe. Les supporters n’y font même pas attention, peut être q’avec deux tambours plutôt qu’un tambourin, il y aurait un petit peu plus de « GO FLAMES GO »! Résultat, Chicago gagne 4-1. Je ne porte décidément pas chance aux équipes locales…
La salle de hockey se trouve dans un grand complexe qui accueille chaque année au mois de juillet le Calgary Stampede, un grand festival de rodéo. Il est considéré ici modestement comme le « le plus grand show en extérieur sur la planète terre », rien que ça. Personnellement je trouve ça un peu cavalier d’affirmer ce genre de choses mais ils n’ont pas l’air d’être très à cheval sur les principes. Je ne vais pas monter sur mes grands chevaux pour autant mais c’est une grande spécialité nord américaine que d’affirmer que telle ou telle chose est « le plus quelque chose » au monde. Ce qui est sur c’est que durant ces 10 jours de manifestation, il doit effectivement y avoir une autre atmosphère dans cette ville et ça doit surement valoir le déplacement mais personnellement, moi, le rodéo ce n’est pas mon dada.
Contrairement à ce que pourrait laisser penser le ton de mon article, je n’ai pas détesté Calgary et c’est surement un bon point de départ pour aller explorer les rocheuses et il y a de nombreuses stations de ski à distance respectable. Ça ne mérite en tout cas pas d’y passer une semaine et ça tombe bien puisque demain matin je pars tôt pour Toronto où j’arriverai tard dans l’après midi puisque même si il n’y a que 4 heures de vol, il faut ajouter en plus 2 heures de décalage horaire.
Et puisqu’on en parle, le Canada est passé à l’heure d’été il y a déjà 2 semaines ce qui fait que mon téléphone intelligent à ajouter ce matin automatiquement une heure de plus à l’heure locale…j’ai donc été décalé d’une heure pendant un moment ce qui est assez perturbant… . Heureusement que dans ce sens là, le seul désagrément est qu’on arrive une heure plus tôt là où devait se rendre…
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