Noël J-0
Qu’on aime ou pas voire vraiment pas, il va falloir y passer ! So ….
Cadeaux : check !
Déco : check !
Fringues : ok ! (mais tout juste ! )
Calories : préparations en cours !
Il faut maintenant penser aux cartes de vœux et malgré ce qu’on pourrait penser, internet n’a pas totalement détrôné la bonne vieille carte traditionnelle en papier.
MAIS ÇA VIENT D’OÙ ?
S’il ne date pas d’hier, ce flux d’échanges rituels est quand même assez récent. Sa naissance a coïncidé avec celle du timbre-poste, vers 1840, au Royaume-Uni. Nouvelle communication de masse, elle se répand dès 1860 dans les usages comme l’arsenic dans les pudding grâce à l’essor de la poste. Avant cela, la tradition, qui remonte à la nuit des temps, consistait à rendre visite à ses proches pour leur présenter verbalement les vœux de bonne année, accompagnés d’un petit présent. Ces rencontres étaient aussi l’occasion, dans la bourgeoisie, de laisser sa « carte de visite ».
POURQUOI ?
Je suis allergique aux bons sentiments, aux choses qu’on doit faire parce que c’est « bien », ça vous le savez déjà ! Les fêtes de fin d’année sont l’occasion de faire face à une charge affective d’autant plus ressentie lorsqu’il s’agit de maintenir des liens sentimentaux, voire parentaux. Mais écrire des cartes de vœux, c’est important pour moi. D’abord parce que j’aime écrire, parce que ça permet de souhaiter (pour de vrai) et de confier à l’autre ce qu’on ne lui dirait peut-être pas de vive voix , de rappeler les bons moments passés ensemble, de confier des projets à venir.
Et oui ! Fin d’année, rime avec échanges de vœux, un vaste flux, manuellement écrit ou numériquement transmis et bien souvent complétés par les coups de fil ou SMS furtifs échangés aux heures fatidiques des réveillons.
ALORS MANUELLE OU NUMÉRIQUE ?
Aujourd’hui, envoyer ses vœux reste un joli geste élégant et impliqué. Ce qui met rapidement à la porte les abominables SMS formatés, largués à 0h01 le 1er janvier (et parfois reçus jusqu’au 5 !), les tweets, les likes, les e-cards débilos et les appels hurlants et éthyliques pendant la nuit de la Saint-Sylvestre.
Je ne suis pas du genre à garder la première paire de chaussettes et le premier bavoir de mes enfants…à la différence de ma mère qui elle garde précieusement dessins et cartes, fabriquées et offertes pour les fêtes par mes enfants. Je me suis replongée dedans en écrivant cet article et voir évoluer l’écriture, les formulations de ma grande m’a touchée, l’imaginer traçant laborieusement quelques mots que j’avais écrits moi-même au brouillon sur une carte de 2009 jusqu’à la voir, cette année, rédiger de jolies choses, de jolis vœux me rend nostalgique. Et puis on ne peut être que touché de savoir que quelqu’un a pris le temps, avec son stylo, de penser à vous, ça donne de la valeur à l’acte de partage. Mais les choses évoluent et pour les geek en puissance, il est possible a voulu réunir le meilleur des deux mondes en proposant d’envoyer ses cartes de vœux papier personnalisées directement à partir de son ordinateur.
LES RÈGLES !
Que l’on en prenne l’initiative ou qu’on y réponde, il y a quelques règles et ce peu importe la qualité visuelle ou graphique de la carte : c’est ce qui y est écrit qui compte. A la main, et non imprimé. Oui, cela exige qu’on y consacre quelques heures de son précieux temps, mais la tradition s’amenuisant, on n’y passera pas la journée.
Il est raisonnable de répondre dans la semaine en usant des mêmes procédés.
Enfin, cet usage qu’on peut présenter, envoyer ses vœux ou y répondre jusqu’au 31 janvier vaut que pour les procrastinateurs. Maintenant, jamais au grand jamais répondre en écrivant “À mon tour de vous envoyer mes vœux de ce que vous voulez ”. Les vœux ne sont pas une baballe, ils sont un ciment social, hop hop on fait un effort, ce n’est qu’une fois par an, comme les cadeaux à gogo et les orgies alimentaires !
QUOI ?
On peut utiliser des cartes toutes faites, parfois éditées par des associations caritatives (l’UNICEF en fait de très jolies), se contenter de simples cartons blancs ou de cartes de visite ou les fabriquer soi-même avec ses petites mains voire, mieux, exploiter les petites mains de ses enfants !
LES EMPREINTES
On trempouille ou on fait trempouiller à ses minus la main ou les doigts dans la peinture / l’encre ou on utilise un encreur à tampons, quelques coups de feutres fins pour la déco et le tour est joué.
LES BOUTONS
J’aime ce petit aspect altmodisch (les non-germanophones feront une traduction littérale ). Les boutons ont ce côté « trésor d’enfance » avec toutes ces couleurs, cette brillance, toutes ces formes, c’est un peu ma madeleine à moi.
Ma préférée
Sélection rapide… oui bon ok, mais vous avez vu l’heure ? Allez, la dernière, ma préférée, celle que j’aime d’amour elle vient de chez May et sur son mimi-joli site.
Libre et rebelle 