
Octobre s’est achevé et avec lui s’est terminée la campagne annuelle Octobre Rose, spécialement dédiée à nous les gonzesses ! De jolis moment cette année : un shooting photo avec un joli soutif rose, seins nus (oui oui) avec mes cops, un bracelet trop chou ; bref un octobre sous le signe de la solidarité. La semaine prochaine, autre joli moment de rassemblement et de solidarité avec le Gala Ruban Rose (allez voir !) une soirée 100% Féminine: mode, beauté, spectacles plein de surprises et une tombola avec près de 4500€ de cadeaux dont tous les bénéfices sont reversés pour la recherche contre le cancer du sein.
Ces messieurs seraient-ils en reste ? Point du tout ! En novembre, la moustache devient un ruban facial, tout comme la boucle rose l’est à la compagne de sensibilisation pour la lutte contre le cancer du sein.
Movembre (oui, avec un M) permet de faire de la prévention sur les cancers masculins. Et un symbole est utilisé pour faire passer le message avec humour: la moustache (avec un M…vous suivez ?). Le défi est le suivant : les hommes doivent se laisser pousser la moustache pendant un mois pour susciter l’interrogation et en profiter pour aborder le sujet des cancers masculins avec leur entourage. Et aussi pour récolter des dons pour la recherche.

Bon oui, alors, oui, pour un mois je veux bien croiser une pilosité faciale à tous les coins de rue… Mais les 11 autres mois, j’ai un peu de mal avec les barbes et moustaches sauf, à la limite, sur les t-shirts hyper à la mode « moustache », les glaçons « moustache » , les stickers « moustache »…mais sinon j’ai vraiment, vraiment, vraiment, vraiment du mal ! Vous saisissez l’aversion complète et profonde dans mes pensées ? C’est d’ailleurs devenu un sujet de vannage régulier parmi mes amies tout ça parce qu’UNE fois j’ai été incapable de répondre clairement un interrogatoire :
« Alors il est beauuuu ? »
Moi : « Beeeen il a une barbe… »
« Oui mais bon : il est comment ? »
Moi : « Beeeen…il a une barbe… »
« ok, mais sinon ? »
Moi : « Beeeen en fait j’ai pas fait attention, c’est juste…qu’il a une barbe… »
Vous visualisez à quel point je suis atteinte ? J’ai cherché pourtant, vraiment, mais je ne trouve rien dans mon histoire et même dans ma tendre enfance qui explique une désaffection si grande pour la barbe …si ce n’est que je déteste les gens déguisés et le Père Noël (non le Père Noël n’est pas un mec déguisé ! ).
Voilà je n’adhère pas du tout à la barbe ni à la moustache ! Je dois même dire que j’en fais une fixation… sûrement allergique aux poils ! J’admets que chez certains « beaux gosses » la barbe de 3 jours leur va comme… une barbe de trois jours ! Mais au-delà ça pique et ça donne un coté négligé que je n’aime pas… mais ça c’est juste mon avis perso. Et la moustache…pfff la moustache c’est non, ça fait obsolète, une sorte de côté rétro que pour l’instant je ne partage pas.
Mais voilà la barbe fait son retour ! La vraie, la fournie, celle qui ne pique pas. Boudée depuis des décennies, elle avait disparu des podiums, magazines et autres standards de mode. A croire que le look métrosexuel/ado en pleine puberté semble en perte de souffle. Le look ours, quant à lui, poils au menton, sur le torse, etc… fait son grand retour, très appuyé par le mouvement « hipsters » et ce au grand bonheur des barbiers qui reprennent du service.
Bref barbe de trois jours, de trois mois ou la moustache épaisse, le poil au visage est le IT accessoire pour nos hommes. Et l’hiver 2015-2016 annonce même le retour de la barbe longue et fournie (brrrrr si j’avais des poils, les miens se hérisseraient ! ).
Mais pourquoi ????
Historiquement, la pilosité faciale a toujours été un marqueur de différenciation entre statuts sociaux, sauvages et civilisés, militaires et civils, partis politiques, religions (« les barbus » désignent aujourd’hui les talibans. Dans les années 1980, on nommait ainsi les socialistes français).
Sociologiquement, les femmes aimeraient apparemment le coté piquant ou tout doux selon la longueur et la maturité que cela donne à un homme. La barbe rendrait plus séduisant et renverrait l’image d’un homme qui a confiance en lui. En somme le poil comme LE symbole de la virilité. Eh oui ! Les poils sont marqueurs de testostérone et de véritables attrape-cœur biochimiques. La testostérone est l’hormone du désir sexuel, de l’agressivité et de la dominance à la fois sociale et physique, les poils agiraient comme des indicateurs de masculinité qui avertiraient la femme de la bonne résistance physique de son prétendant et de sa plus grande dominance : « moi fort, moi résistant, moi bon reproducteur, moi le meilleur » (à prononcer / lire avec une voix grave, style homme des cavernes et éventuellement en bombant et se frappant le torse pour plus de crédibilité).
Bon ok je me moque… mais des chercheurs (oui il existe des gens qui font des recherches là-dessus ! ) de l’université de Birmingham ont montré qu’une barbe de trois jours accroît considérablement le pouvoir de séduction d’un homme. Contrairement aux mâles rasés de près, les messieurs à barbe étaient jugés lors de l’expérience, plus masculins, extravertis, enthousiastes, sincères, généreux et solides par les jeunes femmes sondées…
Bref, l’expression d’une honnêteté rustique, dont notre société en crise aurait besoin.
Alors Messieurs si vous voulez faire tomber ces dames, vous savez ce qu’il vous reste à faire! Laissez-vous pousser la barbe, mais le look homme des cavernes n’est pas encore revenu à la mode, donc prenez en soin!
On ne fait pas n’importe quoi !
A l’instar d’un vêtement, elle doit correspondre à la physionomie de votre visage et venir en souligner les avantages et non l’envahir par une épaisseur foisonnante. Avec une tenue urbaine moderne, vous correspondrez aux canons de la mode actuelle.
Pour rester tendance et fashion, pas d’approximation, pas de laxisme ! Car oui, une barbe ça s’entretient; un rasage régulier avec un sabot, des crèmes pour hydrater la peau et assouplir le poil, bref avoir l’air négligé ça se travaille. Une épaisseur que l’on laisse augmenter sans une taille régulière vous ferait vite passer de l’aventurier urbain tendance au négligé vagabond citadin. Et surtout on la garde propre : la barbe odorante ou avec des restes de nourriture n’ayant rien de charmant (là tout de suite apparaît devant moi l’image de mon instit de CM2 et sa moustache pleine de miettes…).
Attention !!! Si la barbe fait son grand retour, le collier lui est toujours démodé, donc on oublie! Tout comme la moustache seule, sauf pour quelques rares aficionados qui l’ont toujours bien portée.
Témoignages…
Pour les femmes, le style qui l’emporte est définitivement la barbe de trois jours ; on aime se dire que notre homme a un coté sauvage, négligé mais soigné malgré tout.
Ce qui a fait l’unanimité chez tous mes témoins femmes c’est le « non » massif aux poils trop bien taillés, trop nets, trop proprets : les boucs trop dessinés, les moustaches gominées.
Les hommes, loin de la question d’esthétisme pur m’ont parlé de leurs ressentis. Pour certains la barbe est le siège de la remise en question. Après un coup dur, une rupture, un dépôt de bilan, la barbe se pose sur le visage comme un rempart dru qui protège du regard des autres. Pas étonnant alors de voir des amis rester en jachère pendant les périodes de questionnement intérieur ou de déprime.
Pour d’autres, la barbe donne l’air un peu plus âgé, plus crédible, plus mature, l’un d’eux m’a dit : » Quand je
me regarde dans la glace le menton rasé, j’ai l’impression de voir un
petit garçon. Alors qu’avec la barbe je me sens un vrai mec quoi ! »
Bref, se laisser pousser la barbe, serait comme porter le masque de l’insoumis à peu de frais.
Bon…
La barbe serait donc une tendance masculine à adopter rapidement, à condition de l’entretenir comme on le ferait avec un vêtement ou un accessoire fétiche de garde-robe, en la lavant et en la taillant régulièrement…
Quant à moi, tout cela ne m’a pas réconciliée avec la pilosité faciale…quoique…

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